Lorraine
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Désorientations

En entrant dans l’exposition, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je ne connaissais pas l’artiste ou ses œuvres et je n’avais jamais visité Oboro auparavant. À l’intérieur de la première pièce, il y avait simplement une projection et un banc positionné en plein centre. J’ai pris connaissance de la seconde œuvre seulement grâce au son provenant d’une pièce de l’autre côté du mur. J’apprécie la simplicité des lieux, car selon moi, l’accent était davantage mis sur les œuvres qui sont deux vidéos.

Transit

En observant la première œuvre, soit Transit, j’étais fascinée par les scintillants paysages à l’écran. Je me sentais suspendue la tête en bas dans Gotham, car il était impossible pour moi d’identifier la métropole. C’est d’ailleurs ce que j’apprécie de l’œuvre : elle est une représentation presque abstraite d’un paysage qui nous est si familier. Avec Transit, l’artiste nous invite à nous questionner sur notre anonymat au sein de la ville. Je me suis également interrogée sur la notion du temps, du mouvement et du flux des images qui semblaient décalées par rapport à la trame sonore ambiante ou bourdonnante. La symbolique derrière cette œuvre était pour moi comparable à une surface laquée et réfléchissante : on peut y voir notre reflet, mais il est dépourvu d’humanité. C’est l’effet que peut avoir une vie en milieu urbain sur certaines personnes.

On Disappearance

En contraste avec Transit, l’installation vidéo On Disappearance nous transporte dans un lieu précis bien loin d’une métropole. Nous nous trouvons dans une petite pièce ou nous sommes interpellés par le narrateur. Grâce à un dispositif, des caméras captent des images du spectateur pour ensuite les intégrer à l’œuvre. Ainsi, celui-ci fait partie de l’œuvre en soi. Ce fut une agréable surprise de me rendre compte que mon propre reflet était intégré à la vidéo. J’aime que l’œuvre mélange les disciplines de l’installation, de la vidéo d’art et du cinéma pour créer une expérimentation multimédiatique. J’ai l’impression que pour mieux comprendre On Disappearance, ou pour ressentir le sentiment de désorientation que proposait l’artiste, il faut la vivre seule, car il est difficile de se laisser transporter dans un lieu solennel et gris si nous sommes en groupe.

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